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Octobre 2021 - Artisanat et commerce de vannerie

Artisanat et commerce de vannerie

La présence de marais étendus bordant la Noye et d’une eau abondante et pure dispensée par de nombreuses sources a, depuis au moins le XVIIIe siècle, favorisé le développement d’un artisanat vannier particulièrement dynamique profitant de ses oseraies. Les plus anciens vanniers mentionnés à Breteuil se nomment Pierre Lepeuple (1649-1747) et Charles Gouble (1705-1749). Il s’agit alors d’un modeste artisanat individuel.

À la fin du XIXe siècle, l’artisanat vannier connaît une évolution « proto-industrielle » avec la création de petites entreprises familiales. C’est ainsi qu’Édouard Coullaré (1861-1938) établit vers 1890 une petite entreprise et commerce de vannerie au bas de la rue de Montdidier, alimentée par les oseraies des marais voisins et de la rivière du Gué du Nil. Cette entreprise est mentionnée jusqu’en 1911 et emploie plusieurs ouvriers parmi lesquels un certain Paschal-Florent Tavernier (1828- ?).

Un peu plus tard, entre les deux guerres, est créée, par la société Bourdon frères, sur un terrain situé rue Basse-Saint-Cyr et bordant la Noye, une véritable fabrique de vannerie, dirigée pendant de nombreuses années par Alphonse Quette. Cette entreprise, qui fonctionne jusque dans les années 1960, emploie dans les années 1930 plusieurs dizaines d’employés, principalement des ouvrières.

Guillaume-Charles Mouret (1851-1900), issu d’une très ancienne lignée de fabricants de paniers d’osier remontant au XVIIIe siècle, était à la fois marchand épicier et fabricant et marchand vannier. Sur cette carte postale, on remarque sur la droite sa boutique dont la vitrine est dissimulée par un impressionnant amoncellement de paniers d’osier chargés sur un tombereau. Ce magasin était situé rue d’Amiens, sur l’emplacement actuel du laboratoire d’analyses médicales. 

 

Son fils, Henri Mouret (1875- ?), lui succède après sa mort prématurée. C’est celui-ci qui, favorisé d’une notable prospérité économique, fait bâtir, en 1914, une belle villa, rue Basse-Saint-Cyr, dénommée, comme il se doit, « Les Oseraies ». Cette villa existe toujours actuellement et constitue l’une des maisons les plus intéressantes construites à Breteuil à l’aube du XXe siècle. 

Si vous avez l'occasion de déambuler dans Breteuil au cours de ces prochaines semaines, vous pourrez admirer la  belle décoration de vitrine renouvelée du magasin d'optique Dutertre, rue de la République, qui fait la part belle aux documents de la Société historique relatifs aux activités économiques traditionnelles de Breteuil, en particulier la fabrication des chaussures et la vannerie