Que pouvait-on rêver de plus beau comme cadeau d’anniversaire, pour les 35 ans de la Société historique de Breteuil, qu’un site internet flambant neuf, aussi riche qu’attrayant et convivial ? C’est désormais chose faite, après plusieurs années d’un labeur et d’un travail de...
25 rue de la République
60 120 Breteuil
Tél : 03 44 80 14 49
Port. : 06 12 65 51 22
Contact email

Juillet 2023 - Une manufacture de chandelles

Une manufacture de chandelles à Breteuil au début du XXème siècle

 

Usine de bougies, dite Manufacture de Chandelles Cierges et Bougies Guéret, puis Fromont, puis Blanchet
Nom Usine de bougies, dite Manufacture de Chandelles Cierges et Bougies Guéret, puis Fromont, puis Blanchet
Type Inventaire général du patrimoine culturel
Dénomination usine de bougies
Adresse 117 rue de Calais
Époque 3e quart 19e siècle
Année 1850
Auteur(s) maître d'oeuvre inconnu
Historique Cette manufacture, créée en 1850 par Guéret, est plus connue sous les raisons sociales de ses successeurs, Fromont, puis Blanchet à partir des années 1880. Spécialisée dans la fabrication de chandelles, de cierges et de bougies, elle comprend en 1939 de très nombreux bâtiments. Elle ferme ses portes dans les années 1955. Les bâtiments de l'usine sont détruits à une date indéterminée pour la construction d'un immeuble d'habitation et d'une pharmacie. Seul subsiste aujourd'hui un bâtiment en pierre s'apparentant à une maison d'habitation et correspondant vraisemblablement à l'atelier d'origine transformé ensuite en bureau et en logement.Récompenses aux expositions.1856 : 6 ouvriers ; 1939 : 25 ouvriers.

Une usine de bougies, dite Manufacture de Chandelles Cierges et Bougies, créée en 1850 par Guéret, est plus connue sous les raisons sociales de ses successeurs, Fromont, puis Blanchet à partir des années 1880. Spécialisée dans la fabrication de chandelles, de cierges et de bougies, elle comprend en 1939 de très nombreux bâtiments. Située rue de Calais à Beauvais, elle comptait 6 ouvriers en 1856, 25 ouvriers en 1939.

Cette entreprise encore très prospère au début du XXème siècle eut une annexe à Breteuil.

Cette annexe consistait essentiellement en un "fondoir" permettant de fondre les matériaux destinés à la réalisation des chandelles et bougies.

Petit aperçu historique de la chandelle:

La chandelle est un dispositif d'éclairage à flamme formé d'une mèche entourée de matière combustible solide. Elle a été progressivement remplacée par la bougie, qui ne s'en distingue que par la composition.

Au Moyen Âge, la mèche était en chanvre ou en étoupe; elle fut ensuite en coton. Le combustible était généralement du suif de mouton ou de bœuf. Il existait plusieurs procédés de fabrication : faire couler le suif liquide sur la mèche tendue, plonger la mèche dans un récipient de suif liquide ou verser du suif dans un moule où était disposée la mèche. Contrairement à la bougie, plus chère, la chandelle brûlait avec une odeur forte et en émettant une fumée noire.

 L’apparition de la paraffine solide (distillation du pétrole) et de la stéarine (extrait de graisse animale et végétale) permet désormais la production de bougies de meilleure qualité (mais qui restent tout aussi polluantes).

 En Occident, à partir du Moyen Âge, la chandelle rivalise avec la lampe à huile. Cette dernière a l’inconvénient de réclamer une attention constante : il faut la remplir régulièrement, couper et remonter la mèche qui charbonne et nettoyer l’huile qui coule. La chandelle, seulement constituée d’une mèche entourée de suif de bœuf ou de mouton, est plus pratique sans être excessivement chère (mais elle est taxée et l’huile reste plus économique). De plus, elle n’implique plus le risque de renverser du liquide ni de devoir ajuster la flamme ou remplir le réservoir. Seulement, le suif coule et graisse les doigts, la flamme demeure souvent jaune et fumeuse. Par ailleurs, il faut constamment entretenir la mèche, qui, elle, finit irrémédiablement par charbonner.

La noblesse et le clergé s’éclairaient avec des chandelles en cire d'abeilles alors que le peuple se contentait de l’éclairage au suif. Le cierge de cire conserve les avantages de la chandelle et en élimine les défauts. Seulement, seule la haute société pouvait se permettre d’en acquérir en raison de son coût élévé.

L'essor de l'électricité et des ampoules d'éclairage marquèrent la fin de l'emploi massif des chandelles.

Finalement détruite lors des destructions de mai 1940, elle ne sera pas reconstruite. La maison-mère de Beauvais ferme ses portes dans les années 1955. 

P.S. On remarque le pavage de la chaussée et des trottoirs en centre-ville!